La croissance personnelle

La croissance personnelle

Lors de mes échanges avec les gens de mon entourage, je constate que beaucoup pensent que la corissance personnelle empêche la rencontre avec Dieu. Il me semble que c'est le contraire, sans la croissance personnelle il n'y a pas de véritable rencontre de Dieu. Refuser cette croissance c'est refuser de devenir pleinement homme et femme. C'est renoncer à la maturité qui rend autonome et libre et par le fait même c'est refuser d'être responsable. C'est se résigner à demeurer au niveau de l'enfant et cela engendre un vision d'un Dieu magicien, tout-puissant, un Dieu autoritaire qui mesure toutes nos actions, celui qui récompense ou punit selon qu'Il juge nos actions bonnes ou mauvaises.

À mon avis, afin de purifier nos images de Dieu, il faut passer par nos expériences de vie.  Alors, il est possible de découvrir l'espace du divin en soi. Pour y arriver il faut un certain rejet , ou tout au moins une relecture du Dieu qu'on nous a donné ou enseigé. Un peu comme l'adolescent qui rejette une partie de l'éducation ou les valeurs que ses parents lui ont données pour finalement découvrir ses valeurs personnelles.

Comments

[Bertrand]

Je vais vous conter une histoire, je l'ai lue dans le Manuel du guerrier de la lumière de Paulo Coelho... Je vais vous en exprimer l'essentiel...
"De la plage, à l'est du village, on aperçoit une île où se dresse un temple gigantesque, aux innombralbles cloches", dit la femme. Le petit garçon ne l'avait jamais vue dans les environs ; il remarqua qu'elle portait des vêtements étranges et qu'un voile recouvrait ses cheveux. "Connais-tu ce temple ? lui demanda-t-elle. Va le voir, et tu me diras comment tu le trouves." Séduit par la beauté de la femme, l'enfant se rendit à l'endroit indiqué. Assis sur le sable, il scruta l'horizon, mais ne vit que le spectacle auquel il était habitué : le ciel bleu qui se mêlait à l'océan. Déçu, il marcha jusqu'au hameau voisin, et il demanda aux pêcheurs s'ils avaient entendu parler d'une île et d'un temple. "Oui ! Il y a très longtemps, à l'époque où mes arrières- grands-parents habitaient par là, lui répondit un vieux pécheur. Mais un tremblement s'est produit et l'île a été engloutie. Pourtant, même si nous ne pouvons la voir, il nous arrive encore d'entendre les cloches du temple, lorsque le balancement des vagues dans les profondeurs marines les fait sonner. Il attendit ainsi tout l'après-midi et jusqu'au soir mais il perçut que le bruit des vagues et les cris des mouettes. Il y retourna le lendemain matin, il était hanté par la vision de la femme, il lui semblait impensable qu'elle lui ait mentie. Si un jour, elle revenait, il lui dirait qu'il n'avait pas vu l'île mais entendu le son des cloches du temple que le mouvement des vagues faisait tinter. Ainsi des mois passèrent, l'enfant l'oublia en songeant que lorsqu'il serait grand il pourrait voguer et découvrir l'île et son temple. Il était tellement dans ses rêves qu'il finit par oublier tout ce qui l'entourait, ses amis, les paysages, tout ou du moins il s'habitua à leurs présences en finissant par ne plus les voir.  Encore des mois passèrent et plus rien ne pouvait le distraire. Au bout d'une année, l'enfant renonca à ses rêves et voulant leurs dire une dernière fois adieu, il revint sur la plage et tout un monde devant lui apparaissait, il entendait, il voyait et se remit à être un enfant parmi ses amis qui l'accueillèrent avec joie sans rancune puis il entendit un premier son de cloche, puis un second, un troisième, il était émerveillé de tout et l'enfant devint un homme et retourna à nouveau sur la plage. Sa surprise fut grande, la femme l'attendait comme au premier jour de leur rencontre, belle et jeune. Elle lui répondit qu'il fallait prêter attention au regard d'un enfant, parce que les enfants savent voir le monde sans amertume. Il est celui qui est capable de comprendre le miracle de la vie, de lutter jusqu'au bout pour ce en quoi il croit, et d'en entendre les cloches que la mer fait retentir dans ses profondeurs. Tout le monde en est capable, il suffit de savoir entendre et de regarder.
Une petite histoire pour nous dire que la croissance personnelle existe et que nous pouvons tous y parvenir...
 
 

[Jean-Claude Godin]

Très bien dit, Albert !   Je ne me trouve aucun commentaire  puisque tu as tout dit ce que je pense.