Lincinération : quen penser?
De plus en plus souvent, on entend les gens dire : "Quand je mourrai, je veux être incinéré. " Jusqu’à quel point cette affirmation a-t-elle été réfléchie et jusqu’où la famille peut-elle considérer que c’est là la volonté de cette personne? Cette coutume n’a pas de racines profondes dans notre milieu parce que le christianisme a imposé l’inhumation comme unique pratique funéraire. C’est depuis le 8 mai 1963 que l’Église catholique, tout en réaffirmant sa préférence traditionnelle pour l’enterrement des morts, ne prononce plus de condamnation envers l’incinération. "L’Église recommande vivement que soit conservée la pieuse coutume d’ensevelir les corps des défunts; cependant, elle n’interdit pas l’incinération, à moins que celle-ci n’ait été choisie pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne." (Code de Droit Canonique, c. 1176 (3) . "L’Église permet l’incinération si celle-ci ne manifeste pas une mise en cause de la foi dans la résurrection des corps. " (Catéchisme de l’Église catholique, no. 2301 (2).
L’Église a toujours accordé une grande place à la dignité du corps humain et pour cela, il faut le traiter avec respect, même après la mort. Dans notre conception chrétienne, le corps est inséparable de la personne et nous devons conserver la mémoire de la personne défunte. Même dans les civilisations non chrétiennes les plus anciennes, on retrouve des sépultures qui sont identifiées soit par des pierres ou autres objets, ce qui nous indique qu’elles accordaient de l’importance au corps de leurs morts et un désir d’en garder mémoire. Dans ce sens, je crois que lorsqu’on disperse les cendres aux quatre vents cela va à l’encontre de la tradition non seulement chrétienne mais de plusieurs autres tradition.
Dans notre diocèse il y a une pratique que je n’accepte pas, c’est celle d’apporter les cendres à l’église et surtout celle qui consiste à bénir les cendre et à les encensenser lors du rituel du dernier adieu. (Absoute). On ne bénie pas des cendres en souvenir du baptême du défunt comme on fait pour le corps. Cela me déroute quand j’entends cela. Des cendres ce n’est rien de la personne qui était là avant d’être incinérée.
Que la famille choisisse l’inhumation traditionnelle ou l’incinération, deux choses sont à considérer :
- le défunt n’est pas seul, il y a ses proches et sa famille;
- pour que le lent travail du deuil se fasse, il est important qu’il y ait un rite de passage, un support symbolique de la disparition du corps.
Ces quelques lignes nous invitent à réfléchir sur les raisons de notre choix et aux conséquences sur nos proches.
Pour en savoir plus sur l’incinération consulter le site suivant :
http://www.corpothanato.com/pages-fr/splus_cremation.php