Beaucoup ... mais encore trop peu

Publié le par Albert Dugas

 
Lire Jn (2, 18-22)
"Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres, autrement la fermentation fait éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves."
 
À chaque fois que je lis ce passage d’Évangile cela me ramène au Concile Vatican II. Le concile a apporté un renouveau à l’Église. Une nouvelle façon de voir et de comprendre l’Église, mais à mon avis il n’est pas allé assez loin il aurait fallut transformer la structure de l’Église pour qu’elle puisse parler au monde de note temps. Pour pouvoir annoncer l’Évangile dans des pays comme le nôtre, il faut le présenter avec un visage contemporain. Ce n’est pas avec des structures datant du moyen-âge et une pensée moyenâgeuse que l’on annoncera la Bonne Nouvelle au monde de notre temps. On a voulu mettre des idées nouvelles dans de vieilles structures et cela a crée un éclatement.
 
Certains diront que notre monde rejette Dieu, je ne suis pas si certain que cela, notre monde rejette l’idée qu’on lui a donnée de Dieu. Un Dieu d’en haut, dans les nuages, avec la science d’aujourd’hui on sait très bien que ce n’est pas là que se situe Dieu. Certains présentent encore un ciel physique et un enfer physique. Comment croire dans une Église qui présente encore ces conceptions dépassées ? Il faut arriver à guider les gens pour leur donner une foi adulte, que les gens sachent qu’être adulte dans sa foi c’est pouvoir faire des choix, exercer un discernement. Que Dieu et son Esprit habite tout le cosmos et non seulement nos Églises.
 
Quand on regarde l’Église des premiers temps, elle s’adaptait aux cultures et même à la pensée du temps. Elle partait de ce qui existait pour y introduire la foi chrétienne. Ne peut-on pas faire de même aujourd’hui ? Je ne crois pas que c’est seulement à cause de la société que les gens s’éloignent de l’Église, mais c’est aussi parce que l’Église n’arrive pas à s’approcher de la société. Il y a une réciprocité la-dedans.
Est-il trop tard dans notre pays, au Canada, pour transvider le vin nouveau dans des outres neuves ? Certains théologiens le pensent. Faut-il que l’Église d’aujourd’hui meurt pour y arriver ? Certains diront laissons cela dans les mains de l’Esprit-Saint, mais l’Esprit-Saint a aussi besoin de nos mains.

Publié dans Réflexion biblique

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