Quelle absurdité?
Lire Lc (6,27-38)
Un homme avait une très belle échelle neuve faite d’aluminium. Il la remisait dans un petit hangar à l’arrière de sa maison. Une fin d’après-midi, il vit un homme passer avec son échelle et il leur crie : «C’est mon échelle!» L'homme lui répond : «C’était ton échelle, maintenant c’est la mienne.» Le propriétaire n'eut pas d'auter choix que de lui céder son échelle.
En lisant ce récit de Luc on peut se dire «quelle absurdité», oui en effet les propos que Luc fait tenir à Jésus peuvent nous sembler absurdes. Quand Jésus nous demande d’aimer nos ennemis, de pardonner de prêter sans attendre rien en retour, tout cela me semble absurde, insensé. Je me dis que c’est bien pour lui, Jésus, qui n’avait rien, même pas une pierre où reposer sa tête. Lui qui était «Christ», donc, qui n’était pas d’ici, mais d’en haut. Faut-il être fou pour penser de telles choses! En plus il nous demande d’être ainsi, d’agir ainsi. Pense-t-il que nous puissions vraiment croire ce qu’il nous dit?
Et pourtant, si nous aimions nos ennemis, il n’y aurait plus de guerre. Si nous faisions aux autres ce que nous voulons qu’ils nous fassent, nous ne ferions mal à personne. Si nous prêtions sans exiger de remboursement, nous partagerions. Si on ne jugeait pas, si on ne condamnait pas, si on pardonnait, nos relations avec les autres seraient en excellente santé. Si on se servait de la même mesure pour les autres que pour nous, les autres aussi seraient comblés.
Quelle absurdité? Avez-vous remarqué le point d’interrogation? Qu’est-ce qui est absurde, ce que Jésus nous demande de faire ou ce que nous faisons, ce que la société nous propose de faire?
Jésus ne nous demande-t-il pas de ressembler à Dieu en nous inspirant du texte de Luc?
Jésus ne nous demande-t-il pas de ressembler à Dieu en nous inspirant du texte de Luc?