Situation nouvelle, solution nouvelle

Publié le par Albert Dugas

 
Lire Acte des Apôtres (6, 1-7)
Lorsqu’il se présente une problème nouveau, il faut voir à y trouver une solution nouvelle. Il ne sert à rien de continuer dans la routine. Voilà ce que les Douze avaient compris. Le nombre des disciples augmentait, il était devenu difficile de suffire à la tâche. Ou bien il fallait continuer d’être au service de la Parole et délaisser le secours aux veuves, ou bien s’occuper du service aux veuves et délaisser la Parole. "Les Douze convoquèrent alors l’assemblée des disciples et ils leur dirent : ‘il n’est pas normal que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des repas. Cherchez plutôt sept hommes…et nous leur confierons cette tâche.’" Voilà une solution nouvelle. À cette époque, les structures n’étouffaient pas encore l’Église.
 
Aujourd’hui, ne peut-on pas s’inspirer des façons de faire des disciples? Est-il normal que nous privions des communautés de l’eucharistie à cause des structures? Est-il normal que nos évêques soient tellement pris par les tâches administratives qu’ils n’aient plus de temps de se consacrer à la pastorale? Est-il normal que l’on soit tellement préoccupé à maintenir les structures au point de ne plus être capables d’annoncer la Bonne Nouvelle au monde d’aujourd’hui. L’Amérique du Sud, traditionnellement très catholique, est en train de passer aux Évangelistes protestants, pourquoi? Ce peut-il que ces groupements soient moins structurés et plus aptes à donner un espoir à ces peuples. Si tel est le cas et bien c’est l’action de l’Esprit qui agit par ces groupements. Rappelons-nous que Jésus est venu libérer les opprimés, est-il possible que cela puisse passer par la théologie de la libération?
 
"Quand j’aide les pauvres de mon pays, on m’appelle un saint. Quand je dis pourquoi ils sont pauvres et dépossédés, on me traite de communiste…!" Don Helder Camara, Brésil.
 
Les évêques d’Asie ont déjà fait des suggestions à Rome pour favoriser et adapter le catholicisme aux gens de leurs pays. Rome a fait la sourde oreille, cela dérangerait les structures. Comme catholiques, ne sommes-nous pas nous aussi de "l’assemblée des disciples?" Où est notre voix dans la hiérarchie et cela non seulement à Rome, mais dans nos diocèses. L’Esprit devrait être à l’œuvre mais où, quand et comment, ne passe-t-il que par la voix de Rome? Benoît XVI que l’on dit être à l’écoute, entendra-t-il la voix des évêques?
 
Quelques propositions des évêques asiatiques :

     

  • Présenter Jésus davantage sur son aspect humain et moins théologique.
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  • Jésus doit être présenté comme quelqu’un qui compatie à la souffrance humaine.
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  • Le point de départ devrait être ce que le christianisme a de commun avec les autres religions.
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  • Jésus devrait être présenté comme l’homme parfait avant d’être l’unique Sauveur.
Les Asiatiques ne voient pas l’Église comme la présence de Dieu ou comme un maître spirituel.

Publié dans Réflexion biblique

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