Jésus attend toujours sur la grève

Lire Jn 21,1-9

Je suis d’une région de pêcheurs, donc des histoires de pêches j’en ai entendues. J’ai même fait un reportage de trente minutes à la télévision sur la pêche d’autrefois, cela ressemblait à l’histoire de ce passage d’évangile.

"Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui." Cet homme les voit arriver avec des filets vides, il leur dit : "Jetez le filet à la droite de la barque, et vous trouverez." Il firent ce que l’homme leur avait dit et ils prirent une grande quantités de poissons.

Jésus est encore sur la grève et je crois que nous ne le reconnaissons pas, je devrais peut-être dire nous faisons semblant de ne pas le reconnaître parce qu’alors il faudrait jeter le filet ailleurs, c’est à dire changer nos façons de faire Église, nous adapter au monde d’aujourd’hui pour lui parler un langage compréhensible, un langage d’espérance, un langage de libération. Nous nous lamentons que le filet est vide, qu’il n’y a plus de poisson. Nous jetons le blâme sur les autres, sur la société, le matérialisme… et si nous avions quelque chose à changer pour être entendus. Quand je dis nous, c’est moi, c’est vous, mais aussi la hiérarchie.

Ce événement se passe après la résurrection de Jésus, cela n’a-t-il pas une valeur symbolique et aussi une note d’espoir. Jésus est ressuscité, il nous attend pour nous inviter à partager le repas avec lui. Il nous invite chaque jour, chaque dimanche, là où il y a encore des prêtres pour célébrer l’eucharistie. Ferons-nous semblant de ne pas le reconnaître? Y trouverons-nous des signes d’espérer nous permettant de le reconnaître?

Osons jeter le fillet ailleurs et d'une autre manière car Jésus est ressuscité!